TPE : La valorisation du dioxyde de carbone dans l'industrie

TPE : La valorisation du dioxyde de carbone dans l'industrie

Une solution ? : Le débat

Présentateur : Bonjour à tous. Nous recevons aujourd’hui les professeurs Ropers et Ernest qui vont débattre sur les effets de la valorisation du dioxyde de carbone sur le réchauffement climatique. Professeur Ropers à vous la parole.

 

Professeur Ropers : La valorisation du dioxyde de carbone consiste à tirer profit du potentiel commercial du dioxyde de carbone en l’exploitant comme matière première. On le capte en l’extrayant des fumées industrielles. Au lieu de le stocker dans le sous-sol, le dioxyde de carbone est réutilisé dans de nouvelles applications chimiques, industrielles ou biologiques.

L’intérêt de cette filière est donc de se servir du dioxyde de carbone déjà capté pour éviter d’en produire pour les activités qui nécessitent son utilisation.

 

Professeur Ernest : Mais cette idée n’est pas nouvelle professeur Ropers ! Elle est déjà exploitée, notamment dans l’industrie des boissons gazeuses, l’industrie pétrolière ou encore l’industrie agroalimentaire.

En plus, ce procédé reste très marginal ! Le dioxyde de carbone est actuellement puisé principalement dans des reversoirs naturels souterrains, et seulement 0,5 % du CO2 émis aujourd’hui par les industries est recyclé.

 

 

Présentateur : Donc d'après vous cette filière est largement sous-exploitée.

 

Professeur Ropers : Votre avis est bien trop tranché et vous n'avez qu'une vision étriquée de la situation. Au delà de la simple réduction des émissions de dioxyde de carbone, la valorisation du dioxyde de carbone permet de réduire notre dépendance vis-à-vis des énergies fossiles. En effet, le développement de la carbochimie ferait du dioxyde de carbone une source de carbone qui pourrait remplacer certains produits issus de la pétrochimie.

 

Professeur Ernest : Monsieur Ropers, vous nous exposez vos plans de réduction du dioxyde de carbone, mais en réduisant ces émissions, la température moyenne de la surface de notre planète connaîtra quand même une augmentation de 4°C ! Certes si nous ne faisons rien elle augmentera de 5 °, mais afin d’atteindre cet objectif qui est fixé à 2° il faudrait extraire plus de dioxyde de carbone que nous n’en émettons comme le montre ce graphique.

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Votre procédé n'a donc aucune solution réelle à proposer.

 

Professeur Ropers : Je constate que vous restez de mauvaise foi. En plus des pistes de recherche qui se multiplient, nos techniques sont au point pour capter le dioxyde de carbone et d’ici 20 ou 30 ans 3 à 5 % des émissions industrielles, soit 10 fois plus qu’aujourd’hui, pourraient être valorisées. 90 % des rejets des centrales thermiques pourraient être piégés. Au total nous économiserions 2 milliards de tonnes de dioxyde de carbone par an.

 

Professeur Ernest : Encore faudrait-il que la valorisation soit utilisée dès demain à son plein potentiel, ce qui est très loin d'être le cas. De plus cela nécessite une transformation du dioxyde de carbone en molécules plus complexes afin de pouvoir l’utiliser dans l’industrie et donc une consommation d’énergie qui entraîne une production de nouvelles émissions de gaz a effet de serre. Vous risquez donc non seulement de ne servir à rien mais en plus d'aggraver la situation.

Vous avez donc tous faux mon cher ! Augmenter de 10 fois plus les volumes traités de dioxyde de carbone ne suffira pas. Et en plus le dioxyde de carbone recyclé ne l’est qu’un temps rendant inutile la transformation.

 

Présentateur : Professeur Ernest soyez raisonnable, la valorisation ne peut pas être si inutile que ça pour que des industriels s'y intéressent.

 

Professeur Ropers : Je confirme car daprès l’ADEME, une agence mondialement reconnue, la valorisation du dioxyde de carbone est meilleure que les procédés conventionnels qui ont une empreinte carbone négative.

 

Professeur Ernest : Mais le dioxyde de carbone doit être suffisamment pur et seul le dioxyde de carbone se trouvant en haut des sorties d’usines atteint cette pureté optimal. En outre, le dioxyde de carbone est actuellement stocké dans des conteneurs ou en sous-sols au lieu d’être valorisé.

 

Professeur Ropers : Mais pour le cas de la France...

 

Professeur Ernest : Mais enfin ! le problème n'est pas uniquement français, il est mondial !



21/01/2017
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